C'est bien simple, depuis qu'il est arrivé, on ne vous voit plus. Le collègue parfait est beau gosse, performant, hilarant, a son planning de dejs booké jusqu'en 2015 alors que vous peinez encore à vous faire accepter par certains services, et le boss le regarde avec les yeux de l'amour comme s'il était Zlatan débarquant au PSG. En plus, vous ne savez pas si c'est une impression ou pas, mais vous avez l'impression que quand il brille en réunion, il vous lance des œillades méchantes sous-titrées : « Toi pôle emploi ». C'est bien simple, c'est un cauchemar et, de jour en jour, vous vous rabougrissez jusqu'à disparaître quasi totalement. On me voit/on me voit pas.
Comment le neutraliser ? Entrez dans son jeu pour l'endormir. Le monde de l'entreprise, c'est comme Koh-Lanta. Pour les solitaires sans alliance, c'est l'élimination au conseil assurée. « Vos collègues ont décidé de vous éliminer et leur sentence est irrévocable. »
Point d'attaques professionnelles de la part de ce charmant collègue (ou pas) mais des agressions olfactives que vous peinez à supporter. Papier d'arménie, bougie parfumée, double dose de parfum dans vos manches, que vous reniflez à longueur de journée telle un camé en manque, rien n'y fait, votre collègue qui pue emporte tout sur son passage, prenant, vous semble-t-il, un malin et innocent plaisir à entrer plus souvent qu'un chacun dans votre périmètre de tolérance épidermique, voire à vous parler direct dans les trous de nez.
Comment le neutraliser ? Difficile. Tentez toutefois de mettre un point d'honneur à aborder les thématiques hygiène / parfumerie / odeurs / sapins de voitures / union française pour la santé bucco-dentaire, en les alternant chaque jour pour insinuer discrètement ces idées dans son cerveau sans l'attaquer frontalement.
Le collègue nul peut s'avérer être un pire boulet encore que le collègue parfait. Parce que le problème du collègue nul, c'est que tout Le monde l'aime bien, sinon il serait déjà parti. Eh oui, les nuls et méchants sont rapidement dénoncés et remerciés. Non, le gentil nul vous colle le double de travail car, à réception de ses comptes-rendus ou autres documents sur lesquels il travaille péniblement des semaines entières, vous devez vous retaper tout le boulot pour couvrir ses méfaits. Une vraie galère.
Comment le neutraliser ? Sans le dénoncer (c'est mal), prenez-le entre quatre yeux et tentez de lui expliquer là où son travail gagnerait en organisation ou en optimisation. Le top ? Poussez-le à demander une formation dans le domaine où il est le plus affligeant, vous aurez fait une bonne action.
Véritable fléau pour votre équilibre, le collègue mal intentionné pourrait presque, dans les cas les plus extrêmes, vous pousser à la démission tant son harcèlement fielleux vous ronge de jour en jour. Qu'il prenne du plaisir à mettre toute la boîte en copie quand vous avez mal géré une situation, qu'il enterre vos contributions à un projet (« Ah, tu m'avais fait passer un doc ? Je n'ai pas vu désolé » + sourire carnassier), qu'il ignore superbement tous vos mails, ralentissant les process de vos missions pour lesquels vous avez besoin de son retour, ou encore qu'il vous mette certains autres collègues à dos, le collègue-tyran a fait de votre vie un enfer.
Comment le neutraliser ? Crevez l'abcès en lui montrant que vous voyez clair dans son jeu et ne vous gênez plus pour arrêter de couvrir ses faux-pas. Ça n'est pas de la dénonciation mais de l'ordre de la survie et de la justice. Si la situation devient trop insupportable, parlez-en à un supérieur hiérarchique qui jouera le médiateur. Ça devrait calmer Gargamel.
Vos collègues, vous les aimez bien, certains plus que d'autres, mais de là à partir en vacances ensemble avec maris et enfants, il y a un monde. Et pourtant, l'une de vos collègues semble mettre un point d'honneur à devenir votre nouvelle « Best Friend Forever » ! C'est bien simple, elle vous adore ! Tout ce que vous dites la fait hurler de rire, elle vous propose des dejs tous les jours, punaise des photos de vos enfants dans son bureau et s'enthousiasme fréquemment à l'évocation de potentielles sorties en couple ou en famille avec vous le week-end. L'angoisse vous étreint souvent lorsque vous repensez au film « JF partagerait bureau euh… appartement ».
Comment le neutraliser ? Pareil qu'un type qui vous dragouille mais dont vous souhaitez repousser les avances avec tact : ignorez autant que faire se peut ses appels du pied tout en restant courtoise. Car ne l'oubliez pas, cette fan, c'est mieux que des 4 par 3 à votre effigie affichés dans toute la boîte. Et puis la collègue-loveuse a beau être excessive, vous l'aimez bien quand même.
Le collègue qui veut vous épouser, celui qui veut votre place, le mou qui a peur de son ombre, le vieux garçon angoissant potentiel serial killer, le blagueur impénitent qui, en chemisette jaune à manches courtes et pince-cravate, surfe discrétos sur les sites olé-olé, celui qui a toujours raison, celui qui joue les instits, celui qui ne parle que de ses enfants ou de son chien ou de son canari, l'hypocondriaque, le dépressif, le voleur de post-it… Les typologies des pires collègues sont évidemment multiples et plus ou moins nocives. Nous avons recensées les plus universelles mais vous, avez-vous ou avez-vous eu un collègue qui vous gâche la vie ?
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