- Chez Google : « Quelle quantité de papier hygiénique faudrait-il pour recouvrir entièrement un Etat des Etats-Unis ? »
- Chez Microsoft : « Un homme a poussé sa voiture jusqu'à un hôtel et a perdu sa fortune. Que s'est-il passé ? » (Réponse : Il jouait au Monopoly)
- Chez Apple : « Que s'est-il passé en 2001 ? » Si vous parlez du 11 septembre, la réponse sera considérée comme acceptable mais pas correcte. Les réponses attendues étant « la sortie du 1er ipod » et « l'ouverture du 1er Apple Store » (vous le saurez).
- La plus classique, chez Google : « Pourquoi les plaques d'égout sont-elles rondes ? » (réponse : parce qu'une plaque d'égout ronde, contrairement à une plaque carrée, ne peut pas tomber dans le trou. »
- Chez Bank of America : « Si vous étiez un personnage de dessin animé, lequel seriez-vous et pourquoi ? » (un candidat ayant répondu « l'ours Yogi » a été applaudi et embauché sur le champs sans jamais savoir pourquoi...)
- Chez Morgan Stanley : « Quelle est la racine carrée de 0,01 ? » (facile : 0,1)
- Chez J.P. Morgan : « Quelle est la valeur de pi ? » (pour info, c'est le nombre de décimales que vous serez capable de citer qui sera considéré comme révélateur).
- Chez Nordstrom, on élimine plus de 90% des candidates avec un simple test en trois lignes :
• La candidate porte-t-elle du noir ?
• Porte-t-elle des chaussures à talons ?
• Porte-t-elle une montre ?
Si les 3 réponses à ces questions ne sont pas « oui », elle n'a aucune chance d'être retenue car ne se conformant pas au « code vestimentaire secret » (tout un concept...).
- Chez Bloomberg LP, on vous fera compter le nombre de fois où apparaît une lettre, en majuscule ou minuscule, dans un paragraphe donné d'un texte.
- Chez Whole Food : « Décrivez votre meilleur "dernier repas" »
- Chez Expedia : « Si vous pouviez faire du camping n'importe où, où dresseriez-vous votre tente ? »
- Un grand classique d'Oxford et Cambridge : « Comment pèseriez-vous votre tête ? » (ne cherchez pas, la réponse tient en plusieurs pages denses...)
- Chez General Motors : « Combien y a-t-il de stations-services aux Etats-Unis ? »
- Chez Apple : « Combien y a-t-il d'éboueurs aux Etats-Unis ? »
- Chez J.P. Morgan : « Combien de balles de golf tiendraient dans un stade ? »
- Chez Google : « Combien fabrique-t-on d'aspirateurs par an ? »
- Chez Microsoft : « Comment fabrique-t-on les M&M's ? »
- Chez Google : « Vous prenez le télésiège au bas de la montagne et allez jusqu'au sommet. Quelle fraction de sièges croisez-vous ? »
« Débile ! », « absolument pas représentatif de ce que peut apporter le candidat à l'entreprise », « à côté de la plaque »… vous êtes certainement nombreux, à la lecture de ces quelques exemples, à dénigrer ces techniques de recrutement mises au point par le Top 100*. Pourtant, selon eux, les questions insolites cherchent à évaluer une qualité dont toutes les entreprises ont besoin, mais que bien peu savent mesurer : la capacité d'innovation. Énigmes classiques logiques, questions intuitives, énigmes sollicitant la pensée latérale, questions comportementales classiques (comme « Quel est le plus grand échec de votre vie ? »)... Chaque type de question « déstabilisante » est en réalité consciencieusement classé par catégorie, chacune ayant pour objectif de tester un aspect précis du candidat.
Et si, pour certaines, il vaut mieux être ingénieur pour pouvoir y répondre, pour d'autres, le vrai secret est d'être capable d'estimer, plus que de donner un résultat précis et, surtout, de ne pas se laisser déstabiliser par des recruteurs formés à être totalement apathiques, ainsi que l'explique de manière très précise William Poudstone dans son ouvrage**.
« Les questions d'entretiens insolites sont un mème, comme une blague ou une vidéo virale. C'est leur capacité à retenir l'attention, plutôt que la preuve de leur efficacité, qui les maintient en circulation », ajoute-t-il. C'est clair. Le sujet vous intéresse ? Lisez son ouvrage, truffé d'énigmes (avec leurs réponses !), d'anecdotes, de chiffres et de réflexions sur la nouvelle économie et les systèmes de recrutement dans leur ensemble.
*Top 100 des entreprises les plus désirables établies par Fortune
** "Êtes-vous assez intelligent pour travailler chez Google", de William Poudstone, publié chez Jean-Claude Lattès.
Bonus
1. Evitez les blancs absolument
2. Reformulez la question
3. Réduisez les ambiguïtés
4. Expliquez pourquoi la réponse évidente est fausse
5. Utilisez l'analogie