Pendant vos deux semaines de vacances, vous étiez le petit cachet d’aspirine de la plage. Quel bonheur en rentrant chez vous de constater que finalement, vos efforts ont payé et que vous êtes la plus bronzée du bureau. Et quelle joie de répondre « Tu trouves ? Pourtant je suis restée à l’ombre tous les jours » lorsqu’on vous complimente sur votre teint. Et encore, ils n'ont pas vu votre marque de bronzage.
Vous les aviez presque oubliés, à part quand vous avez hésité à envoyer une photo de vacances aux vaillants qui restaient au bureau en août. Qui l’eut cru ? Vous êtes finalement bien contente de retrouver les déjeuners de groupe, les after work et le sens de l’humour inimitable de Marc du 3e étage.
Non, pas la rentrée des enfants et leurs fournitures hors de prix. Préparer votre bureau à vous, avec votre calendrier kitsch et votre mug souvenir. Listez vos bonnes résolutions de septembre. Comme arrêter les Post-it qui s’envolent et avoir un carnet de note soigné, recycler vos impressions ratées en feuilles de brouillon et avoir votre propre chargeur de téléphone portable, histoire de ne plus harceler vos collègues.
Vous étiez partie en hâte, laissant vos dossiers et bibelots prendre la poussière. Vous n’aviez pas non plus fait de rangement de printemps. Pour repartir du bon pied (et en douceur), employez-vous à ranger votre bureau. C’est dans vos bonnes résolutions d’ailleurs : propreté et rigueur sont de mise… Au moins pour la première semaine de rentrée.
On ne peut pas dire que vous ayez un mauvais fond, mais comment ne pas vous réjouir en vous rendant compte que vos collègues étaient complétement perdus sans vous. Même après deux semaines en rase campagne, vous êtes plus à la page qu'eux sur les derniers points budget. Bonne âme, vous leur envoyez les comptes-rendus de la dernière réunion. Qu’il est bon de se sentir utile.
Le débriefing des vacances entre collègues... Un moment immanquable que vous vous plaisez à envisager comme un jeu, aux règles complexes et sournoises. Vous comptez discrètement les points : « Tu étais à l’étranger ? » (+2), « ah, avec ta belle famille ? » (-2), « une semaine d’orage ça devait être infernal » (-4), « et toi tu étais sur un bateau ?? » (+3). Sournois, on vous a dit.
Vous avez bullé pendant deux semaines, enchaîné les restos et multiplié les grasses matinées. Flemmarde du début à la fin, vous n’avez même pas daigné envoyer de cartes postales, trop occupée à ne rien faire. À votre retour, vous culpabilisez. Seul moyen de vous redonner un semblant de bonne conscience ? Vous jeter à corps perdu dans le travail. Bosser (presque) comme si votre vie en dépendait.
En partant en vacances, vous laissiez derrière vous les épinards marronnasse et le colin désespérément sec et insipide de la cantine avec bonheur. Après avoir succombé à toutes les gourmandises de plage possibles, votre « jean-balance » (l’indicateur de poids le plus fiable) refuse de dépasser le haut de vos cuisses. Finalement, c’est light épinards et colin. Un peu d’austérité culinaire vous fera le plus grand bien.
Après avoir dépensé l’équivalent d’un mois et demi de salaire en deux semaines (hors billets d’avion et logement), vous revenez à un train de vie normal. Ce n’est certes pas réjouissant, mais nécessaire : il faut désormais se serrer la ceinture… Jusqu’aux prochaines vacances. Que vous préparez déjà pendant vos pauses déjeuner.
Victoria Houssay
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