Sur 1 000 habitants en Corée du Sud, 16 auraient déjà subi des opérations esthétiques, soit le double des statistiques aux Etats-Unis, positionnant le pays en tête du classement de l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery. A Séoul, une femme sur trois est passée par la chirurgie esthétique. Plus qu’ailleurs, l’apparence est la clé de la réussite sociale, professionnelle et matrimoniale en Corée du Sud. Selon un sondage réalisé par Embrain Trend Monitor, la chirurgie est un « atout important » pour décrocher un bon travail selon 70 % des Sud-Coréens.
On trouve des addicts du scalpel de tous âges et classes sociales, notamment de plus en plus parmi les hommes. L’ancien président Roh Moo-hyun, par exemple, s’est fait retoucher le visage après son élection, pour le rendre plus expressif. Les opérations esthétiques sont devenues aussi banales en Corée du Sud qu’une teinture capillaire. Parmi les plus demandées : la rhinoplastie, pour allonger le nez, le rabotage des mâchoires afin de diminuer la taille du visage, et l’ablation des paupières, pour élargir le regard et donner une touche occidentale.
Alors qu’en Europe, la chirurgie esthétique est surtout demandée par des femmes d’âge mûr, avec des soins de rajeunissement, elle concerne surtout les jeunes en Asie, qui veulent des opérations radicales - souvent financées par leurs parents. Un marché juteux pour les cliniques, qui n’hésitent pas à proposer des réductions aux candidates au lendemain du baccalauréat.
Marie Pâris
Source : Le Point
Crédit photo : Top Photo Group
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