Exposées in utero à un médicament ingéré par leur mère dans les années 70 pour éviter les fausses couches, les filles distilbène ont payé cher l'erreur des laboratoires. Il se pourrait que leurs enfants en subissent eux aussi les conséquences. Les premières études présentées vendredi dernier à l’occasion d’un colloque par le Pr Michel Tournaire ont révélé la transmission de l’anomalie : beaucoup de naissances prématurées entraînant complications et handicaps, des cas de rétrécissement de l’œsophage, une anomalie bénigne de la verge chez les garçons, et un retard de règles chez les filles. Plus rassurant, les pathologies typiques des enfants distilbène de la 2ème génération – cancer de l’appareil génital, déformation de l’utérus- ne semblent pas être transmises à leurs enfants.
Les enfants distilbène prennent la parole
Des médicaments responsables d’accidents