Bien qu’elle soit largement recommandée, l’abstinence d’alcool pendant la grossesse ne semble pas être entrée dans les mœurs en France. En effet, selon une étude menée dans les maternités du pays et publiée aujourd’hui dans « Le Parisien », 17 à 25 % des Françaises continuent à boire de l’alcool lorsqu’elles sont enceintes. 6 % d’entre elles ont d’ailleurs une consommation excessive, de l’ordre de deux verres ou plus dans la journée. Pourtant, les spécialistes sont unanimes : un seul verre suffit pour faire courir un risque au bébé. « L’alcool est un toxique tératogène pouvant provoquer des malformations, insiste le docteur Jean-Pierre Chabrolle, pédiatre, dans les colonnes du quotidien. Le cerveau du fœtus est l’organe le plus sensible à l’alcool, car il se développe pendant neuf mois, alors que les autres organes se forment au premier trimestre. »
Aujourd’hui, un bébé sur cent serait exposé à l’alcool. Quant au syndrome d’alcoolisation fœtale, il est la première cause de retard mental.
Marie-Laure Makouke
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