C’est une première. Un patient séropositif ayant reçu une greffe de moelle osseuse en 2007 pour traiter une leucémie ne présenterait aujourd’hui plus aucune trace du virus du Sida. Il apparaît que le donneur de moelle était porteur d’une résistance génétique au virus du Sida, une caractéristique très rare qui concerne moins d’1% de la population. Malgré l’arrêt du traitement par antirétro viraux, le système immunitaire de ce patient se serait apparemment reconstitué ; le virus semble avoir disparu. Les chercheurs allemands ont toutefois relativisé cette guérison qui tient du miracle. D'une part, il est possible que le virus, quoique indétectable, soit encore présent en très petites quantités dans le corps du patient. Par ailleurs, 30% des patients ne survivent pas à une greffe de la moelle osseuse car il s’agit d’un traitement extrêmement lourd et violent. Aujourd’hui les traitements antirétro viraux restent le seul moyen de contrôler le virus. Si cette expérience fait renaître l’espoir, on sait déjà qu’elle ne pourra pas être généralisée aux 33 millions de personnes atteintes du virus du Sida dans le monde.
Journée mondiale de lutte contre le Sida : des progrès fragiles
Le secret de la résistance génétique au VIH découvert