Autrefois, c'était un combat de rues, pouvant aller jusqu'à la mort. Il est devenu, au fil du temps, un sport et un art accessible à tous.
Les jeunes n'avaient pas beaucoup d'activités ludiques, lors des fêtes patronales, alors, ils s'amusaient à lutter sur le sable, nous raconte Léon Désert. Il a d'abord été combattant, puis formateur et, depuis 2 ans, il a créé deux écoles de danmyé.
La base du danmyé est principalement africaine mais, avec des apports de boxe anglaise et de judo. Comme pour les arts martiaux, l'initié passe par plusieurs grades pour, enfin, obtenir le statut de major. Un travail de codification et de recherche a été fait : techniques de coup de poing, de pied, de prise et un règlement pour les tournois. Cette codification n'est pas encore achevée, car le danmyé comporte une grande part de créativité. Chaque combattant peut y développer son propre style de combat à partir des techniques de base.
Est il seulement un sport de combat ? Non, répond David-Alexandre Fatna, jeune combattant, qui a fondé, lui aussi, sa propre école "Lézinisié" ,il comporte aussi une dimension culturelle avec les tambours et la musique et un aspect spirituel comme tous les Arts Martiaux. Le son du tambour a une action sur l'organisme, il permet un échauffement du corps. Les sons graves jouent un rôle de préparation physique et les sons aigüs vont exciter.
Depuis quelques années, la discipline est même proposée en option au Bac. Pour Léon Désert, le danmyé est partie intégrante de l'identité martiniquaise et le peuple doit se le réapproprier et en faire un sport national.