C’est un réseau chargé de lancer les alertes, le réseau environnement santé (Res), qui demande à l’Agence sanitaire de l’alimentation une nouvelle série d’études sur l’aspartame. Apparemment, l’étude danoise sur la responsabilité des édulcorants dans les accouchements prématurés a été prise au sérieux. Lors d’une conférence vendredi dernier, les experts du Res se sont demandé s’il ne serait pas nécessaire de diminuer la dose journalière admissible (DJA) de l'aspartame, soit le seuil de toxicité du produit, jusque là fixé à 40 mg/kg de poids corporel/jour. Une mise en garde aux femmes enceintes sur les dangers de l’aspartame pourrait devenir obligatoire sur les emballages de produits contenant du « faux sucre ». La Res recevait par ailleurs le Dr Soffritti, chercheur italien responsable d’une autre étude à charge à propos des effets cancérigènes de l’aspartame. Selon lui l’aspartame devrait être ajouté à la liste des agents de risques potentiels pour la leucémie infantile.
Les débats sont donc loin d’êtres clos autour de ces substances qui ont envahi la plupart de nos boissons. Quant à la stévia, édulcorant récemment autorisé par l’Anses appelé à détrôner l’aspartame, elle ne serait pas épargnée. Selon le Dr Soffritti, les interactions entre la stévia et certains médicaments ont été insuffisamment étudiées ; il a invité les autres chercheurs à tester ce sucre dit « naturel ».
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