Curacné, Procuta, Contractné, Isotretinoïne Teva... Le Roaccutane, retiré du marché sous son nom par le laboratoire Roche en 2008, est aujourd'hui accusé par un père d'adolescent sous traitement de l'avoir mené au suicide en juillet 2007.
"Maman, je ne sais pas ce que j'ai depuis 3 semaines, mais là j'en ai marre, j'en peux plus, j'ai toujours mal quelque part, les articulations, le dos, les ongles incarnés, ma peau me gratte tout le temps. C'est des petites choses mais accumulées c'est dur", voilà le message qu'aurait laissé l'adolescent sur son portable, après avoir arrêté le traitement, et avant de se donner la mort.
Le médiatique Maître Collard plaidera dans cette affaire en mars, contre le laboratoire Roche, mais aussi Expanscience et Pierre Fabre, qui fabriquent les génériques. Il est vrai que parmi les 152 effets indésirables figure l'état dépressif.
L'Afssaps mène une enquête depuis novembre 2008 auprès de dermatologues et conseille un suivi plus important pour les patients traités, après avoir notifié entre 25 et 27 suicides liés au Roaccutane.
Des patients et parents se sont regroupés au sein de l'Association des victimes du Roaccutane et génériques (AVRG).