Elle souhaitait perdre du poids après une prise de poids qui serait liée à son sevrage tabagique et faire disparaître sa cellulite. Elle se retrouve avec « plus de 110 cicatrices sur le ventre, les cuisses et les hanches ». Alors qu’elle racontera ce lundi son calvaire au tribunal de grande instance de Paris, Catherine, 56 ans, s’est confiée au Parisien.
« Elle m’a injecté des cocktails de produits avec un pistolet pour traiter ma cellulite ». En 2006, cette quinquagénaire vient en effet de subir six séances de mésothérapie – un traitement médical conseillé par sa nutritionniste consistant à administrer des médicaments par micro-injections sous la peau -, quand elle développe de nombreux abcès. La patiente a été infectée par une mycobactérie, des micro-organismes présents dans les eaux et les aliments, au cours de ses séances d’injections. Selon l’enquête, l’infection trouve son origine dans le nettoyage insuffisant du pistolet injecteur, à l’eau du robinet. La quinquagénaire a dû subir trois opérations pour venir à bout de ces abcès mais en gardera les séquelles à vie. « J’étais en pleine dynamique, à la recherche d’un nouvel emploi », témoigne-t-elle. Et d’ajouter : « Cette histoire m’a coupé les ailes et anéantie ».
Pour autant, Catherine ne rejette pas la technique médicale en bloc. « La mésothérapie est une pratique efficace, c’est dans le domaine esthétique qu’il y a eu de graves dérapages », assure-t-elle. Cette après-midi, défendue par Maître Emmanuel Ludot, elle sera à la barre aux côtés de six autres ex-patientes du même médecin généraliste parisien. Toutes ont subi, à quelques détails près, la même mésaventure. À noter que depuis avril 2011, les techniques utilisées dans le cas de ces six femmes sont interdites en raison de leur dangerosité.
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