La nicotine est un puissant stimulateur du système nerveux central qui favorise la production de certains neurotransmetteurs dont la sérotonine, l’acétylcholine mais surtout la dopamine. Aidée par d’autres substances contenues dans les cigarettes qui vont augmenter la durée de vie de ces neurotransmetteurs, la nicotine est un véritable booster mental et physique qui augmente la dépense énergétique, tant au repos qu’à l’effort.
Il a ainsi été prouvé qu’un fumeur régulier voit son métabolisme (c’est-à-dire sa consommation de calories au repos) augmenter d’environ 10%, soit 200 kcals par jour. Si ce chiffre peut paraître faible au premier abord - il ne représente que l’équivalent de 25 grammes de beurre -, il correspond tout de même à une petite dizaine de kilos de masse grasse sur une année. La nicotine possède par ailleurs un effet coupe-faim, elle est dite « anorexigène ». Bien que l’on ne l’explique pas encore, cette propriété explique l’écart de 4 à 5 kg en moyenne que l’on constate entre les fumeurs et les non fumeurs.
Bref, au premier abord, rien qui n’incite véritablement à arrêter de fumer si l’on ne se focalise que sur la balance. Mais sans même parler des effets catastrophiques du tabagisme - quiconque fume le fait en toute connaissance de cause -, il faut savoir que les molécules du tabac jouent un rôle important sur la répartition de la graisse dans le corps, au détriment des fumeurs.
En effet, la nicotine déséquilibre la production des hormones mâles et femelles avec pour conséquence de favoriser le stockage du gras au niveau du ventre. Ce qui est une tendance naturelle chez l’homme le devient donc également chez les fumeuses. On remarque ainsi de plus en plus de jeunes femmes à l’aspect « androïde », avec une masse grasse située sur le ventre, plutôt que « gynoïde », qui implique une répartition des graisses sur les hanches et les cuisses. Outre son aspect disgracieux évident, ce phénomène a des répercussions directes sur les risques de maladies cardio-vasculaires qui, normalement, concernent davantage les hommes.
Mais revenons au lien entre sevrage tabagique et balance (ne nions pas l’importance de cette dernière d’un point de vue psychologique) : la baisse du métabolisme que va engendrer l’arrêt de la cigarette n’est pas une fatalité. Les 200 kcals supplémentaires de dépenses énergétiques quotidiennes dues à la nicotine ne représentent en effet qu’une vingtaine de minutes d’exercice physique par jour, rien d’irréalisable. Par ailleurs, sans parler de ses bienfaits sur la santé, le sport est le moyen idéal d’augmenter son métabolisme. La dépendance créée par la nicotine rendant difficile le sevrage, même pour les plus courageuses, n’oubliez donc pas le puissant effet antidépresseur du sport et sa capacité à stimuler, lui aussi, les hormones du plaisir. N’hésitez pas à avoir recours à l’activité physique pour compenser le déficit en dopamine lié à l’arrêt de la cigarette.
Et si le sport devient une addiction, ses conséquences sont nettement plus bénéfiques qu’une autre drogue, plus puissante et qui, bien souvent, comble le vide laissé par l’absence de nicotine : le sucre. Celui-ci stimule également la production de dopamine, devenant ainsi le substitut « idéal » quand la cigarette et son action coupe-faim ne sont plus là pour freiner les fringales. Sucrer au lieu de fumer est un piège dans lequel il est très facile de tomber.
D’une manière générale, à l’arrêt de la cigarette, il est important de ne négliger ni la formidable capacité d’adaptation de votre corps ni vos ressources mentales et encore moins le pouvoir du sport, auquel il faut très vite s’adonner, sous peine d’entrer dans la spirale négative du sucre et du surpoids.
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