Les seins se porteraient mieux sans soutien-gorge : c’est ce qu’avance Jean-Denis Rouillon, professeur au CHU de Besançon. L’étude a été menée sur un échantillon de 130 femmes et prouve que le soutien-gorge n’aurait pas de vertu particulière, au contraire : il contribuerait au relâchement de la poitrine qui touche une femme sur deux dès l'âge de 25 ans. En effet, le port du soutien-gorge n’encouragerait pas le développement des tissus de soutien, en privant les seins de l’apesanteur. Ces tissus viendraient même à se dégrader. Les seins n’auraient donc aucun bénéfice médical, physiologique ou anatomique à être soutenus.
Le soutien-gorge serait donc un faux besoin ? Jean-Denis Rouillon tempère vite ses résultats : ils sont préliminaires, et le professeur du CHU précise que l’échantillon de femmes dont il a mesuré la poitrine au pied à coulisse et à la réglette n’est pas représentatif. Capucine, une jeune femme de 28 ans témoigne au micro de France Bleu les intérêts qu’elle a trouvé à ne plus porter de soutien-gorge depuis deux ans : « On respire mieux, on se tient plus droite, on a moins de douleurs au niveau du dos ». Jean-Denis Roussillon indique tout de même qu’il serait « dangereux » de conseiller aux femmes de ne plus porter de soutien-gorge à ce stade de l’étude.
Victoria Houssay
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