Aujourd’hui, 50% des médicaments vendus en ligne sont des contrefaçons. Ils représentent un danger pour la santé car chaque année, 200 000 morts sont recensées à cause de ces faux remèdes. Dans les pays développés, seulement 1% de médicaments falsifiés ou dangereux sont vendus alors que dans les pays pauvres ces ventes correspondent à 30% du marché et dans les pays émergents, entre 10 et 20%. Depuis 2005, les saisies de médicaments contrefaits ont augmenté de 400%. Ce marché est lucratif et prospère depuis plusieurs années car aucune législation n’encadre les ventes.
L’Union Européenne met en place de nouvelles mesures de sécurité afin de pouvoir tracer les médicaments. Les sites Internet légaux devront désormais comporter un logo européen, qui n’a pas encore été défini. Ces pharmacies en ligne devront également afficher un lien qui renverra au site web de l’administration compétente qui autorise la vente. Pour éviter les emballages falsifiés, plusieurs écritures authentiques, reconnaissables par les pharmaciens, seront affichées sur les boîtes. Toutes ces mesures s’appliqueront sur les médicaments prescrits mais pas, sauf exception potentiellement dangereuse, aux médicaments sans ordonnances. Enfin, tous les « pharmaciens » légaux du net et les courtiers devront s’enregistrer dans un fichier pour ne pas être désignés comme faussaires. Des sanctions sont prévues pour les trafiquants de faux remèdes. Après la promulgation, les Etats membres auront deux ans pour se conformer à la nouvelle législation.
La vidéo du Parlement européenne
Géraldine Bachmann
Le dossier de Terrafemina sur les médicaments sous surveillance
Le dossier de Terrafemina sur E-Santé : comment Internet bouleverse la pratique de la médecine ?