L’acné est une des maladies de peau (dermatose) les plus fréquentes. Facile à reconnaître, elle est causée par une suractivité des glandes sébacées, plus nombreuses sur le visage et le tronc. Avec la puberté, les hormones produites, aussi bien chez les filles que les garçons, stimulent les glandes sébacées qui produisent du sébum en excès, rendant la peau grasse et brillante. Et lorsque l’orifice de certaines glandes se bouche, le sébum ne peut plus s’écouler à la surface de la peau. Résultat : des points blancs (micro-kystes ou comédons fermés) et des points noirs (ou comédons ouverts), avec une tendance à l’inflammation sous l’influence des bactéries présentes sur la peau. Apparaissent alors des boutons rouges, parfois douloureux mais aussi des boutons à tête blanches renfermant du pus voire de gros kystes, avec de véritables abcès. Pour éviter d’en arriver à ces extrémités, il est donc préférable de commencer un traitement le plus tôt possible : meilleur sera le résultat et moindre le risque de cicatrices.
Pour une acné débutante : appliqués localement, les produits kératolytiques ou comédolytiques favorisent l’élimination des comédons en diminuant la cohésion des cellules. Généralement, ils apportent une amélioration satisfaisante.
Pour une acné inflammatoire : il faut utiliser des produits contenant du peroxyde de benzyle ou des antibiotiques locaux, qui luttent contre la bactérie responsable de l’acné. Il peut aussi être nécessaire de prendre des antibiotiques par voie orale. Des produits dermocosmétiques d’hygiène et de soins (savon pour le visage, crème hydratante, etc.) adaptés aux peaux acnéiques complèteront le traitement. À noter que chez les jeunes filles ou les jeunes femmes, une acné légère ou moyenne peut être améliorée par certains traitements hormonaux.
Pour l’acné sévère : le traitement le plus efficace est à base d’isotrétinoïne. En revanche celui-ci entraîne une atrophie des glandes sébacées et un assèchement de la peau et des muqueuses qui doit donc être compensé avec des soins hydratants.
Par ailleurs, l’isotrétinoïne pouvant causer des malformations fœtales, toute femme traitée devra obligatoirement suivre une contraception très stricte pendant toute la durée du traitement et dans les cinq semaines suivant l’arrêt de celui-ci.
Adoptées quotidiennement, quelques habitudes peuvent atténuer la sévérité de l’acné comme l’utilisation de produits de toilette doux et de soins non-comédogènes spécialement formulés pour les peaux acnéiques. Quant au maquillage, il est préférable de choisir des textures légères et, là aussi, spécialement conçues pour les peaux à problèmes.
Autre détail qui a son importance : la protection solaire. Se protéger du soleil est indispensable car, s’il dessèche temporairement les boutons, le soleil entraîne ensuite une augmentation des lésions rétentionnelles qui entraînera une « poussée » d’acné ultérieure.
« L’acné disparaît comme elle est arrivée ». C’est faux, mieux vaut donc ne pas tarder avant de consulter un dermatologue.
« Tout le monde en a. Inutile d’en faire toute une histoire ». C’est faux, et quand bien même, ce n’est pas une raison pour laisser son visage être envahi de boutons disgracieux.
« Le chocolat et la charcuterie donnent de l’acné ». C’est faux. Un aliment, quel qu'il soit, ne peut pas déclencher de poussée d'acné. En revanche, une alimentation particulièrement grasse et déséquilibrée, à l’image des repas très riches des fêtes de fin d’années, peut l'accentuer.
« Plus on stress, plus on a de boutons ». C’est vrai. En effet, en raison de la perturbation de l’organisme et hormonal qu’il provoque, le stress favorise indirectement l’acné.
« La cigarette aggrave l’acné ». C'est vrai. Il est clairement démontré que la cigarette accentue l'acné et surtout sa gravité. D’ailleurs, certaines formes d'acnés graves sont directement liées au tabagisme.
« La grossesse (aussi) aggrave l’acné ». C'est vrai. Pendant la grossesse, sous l'effet de la progestérone, les femmes ont généralement plus d'acné. Mais tout revient en principe à la normale après l’accouchement.