Consommé par 200 millions de personnes et contenu dans près de 6000 produits alimentaires, l’aspartame est dans la ligne de mire de certains scientifiques. Après deux études révélant des risques de cancers chez les souris italiennes, des accouchements prématurés chez 60.000 femmes danoises, l’EFSA s’est prononcée. Pour cet organisme et l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, les études ne justifient pas une réévaluation des dangers de l’édulcorant.
Pourtant, une étude menée par des scientifiques de l’Université de Miami sur les conséquences de la consommation de sodas « light », montre un risque accru de danger pour le cœur. Sur 10 ans, 2500 personnes ont été étudiées et 61% d’entre elles, consommant des boissons édulcorées tous les jours, sont plus propices à développer des accidents cardio-vasculaires. En écartant les facteurs aggravants comme la consommation de tabac et les antécédents familiaux, 48% des consommateurs quotidiens ont eu un accident.
L’ANS (groupe scientifique sur les additifs alimentaires et les sources de nutriments ajoutés aux aliments) va réexaminer la déclaration de l’EFSA, pour envisager d’éventuelles études supplémentaires. Affaire à suivre…
Géraldine Bachmann
Santé : l'aspartame et autres édulcorants sur la sellette
Faut-il interdire l’aspartame ?