La photo numérique et les réseaux sociaux ne réussiraient pas tant que ça aux femmes, suggère une étude menée auprès de 500 jeunes femmes par Dove. Un cliché publié sur Facebook, Twitter ou Instagram les mettrait sous pression, à tel point que pour 77% des sondées, savoir qu’une photo d'elles sera diffusée sur les réseaux sociaux provoque plus d'anxiété qu’une prise de parole en public, qu’un premier rendez-vous amoureux ou qu’un entretien d’embauche. Ainsi, 40% des femmes ont déjà retouché une photo d’elles avant de la poster sur Internet.
Forcément, lorsqu’on s’essaie au « selfie » (un autoportrait), le résultat n’est pas toujours heureux : sans surprise, trois quarts des femmes ont déjà détruit des photos d’elles. Les photos publiées par les autres ne sont pas mieux accueillies : près de la moitié (46%) des femmes se sont déjà « détaguées », c’est-à-dire ont retiré l’identification sur une photo Facebook, ou ont supprimé des photos de leur profil.
Le body bashing va plus loin encore : face à une photo d’elles-mêmes, les sondées n’étaient pas satisfaites et ne voyaient que du négatif. Elles se trouvaient « laides », « peu attirantes » ou « trop grosses » dans 75% des cas.
Ces complexes face aux photos de soi et à sa présence en ligne peuvent gâcher la vie : ainsi, les sondées se disaient récalcitrantes à l’idée de prendre des photos de vacances à la plage, ou même des moments cruciaux de leur vie, comme leur mariage ou la naissance de leur enfant.
Cette timidité face aux appareils photo est venue avec le temps : 55% des sondées s’estiment davantage mal à l’aise aujourd’hui qu’il y a dix ans. Difficile dès lors de ne pas faire le lien entre l’utilisation récente et massive des réseaux sociaux et ces vives critiques face à leur physique.
Victoria Houssay
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