Et si le sempiternel conseil qui consiste à dire qu’il ne faut jamais au grand jamais se coucher sans s’être démaquillée n’était en fait qu’une vaste combine montée par les géants des cosmétiques et les médias féminins dans leur ensemble pour nous faire acheter toujours plus ?
C’est cette question qui a poussé Anna Pursglove, 40 ans, journaliste au Dailymail, à tenter l’expérience. Bien décidée à en avoir le cœur net, elle a ainsi pris la décision de cesser tout démaquillage pendant un mois, sans pour autant changer ses habitudes quotidiennes.
Afin de pouvoir mesurer autrement que par son ressenti les effets sur sa peau, elle s’est au préalable rendue au 3D Cosmetic Imaging Studio où l’on a analysé, à J+0, couperose, pigmentation, dilatation des pores et rides de son visage, et mesuré l’hydratation de sa peau.
Les deux premiers jours, Anna a ressenti peu d’effets. S’octroyant un rapide nettoyage matinal sous la douche, et une couche de crème hydratante, elle a recouvert sans réels problèmes sa peau de son cocktail habituel fond de teint-mascara-eye liner.
Le troisième jour, pourtant, lorsqu’elle rentre chez elle après une journée harassante qui s’est finie par un laborieux voyage en métro, dans la chaleur, elle doit se retenir de foncer nettoyer sa peau. Le lendemain matin, alors que sa taie d’oreiller commence à accuser le coup, ses yeux la brûlent. Le surlendemain, elle constate l’apparition de kystes blancs autour de ses cils. Quant à sa peau, elle est si sèche et tendue qu’elle lui donne l’impression d’un mur mal plâtré. Ses amis, eux, lui trouvent l’air fatiguée. Les jours suivants, lorsqu’elle croise son reflet, elle a comme deux épais monocils qu’elle essaye en vain de débroussailler. Pire, lorsqu’elle tente de le faire, des touffes tombent, lui faisant craindre le pire. Ses lèvres sont sèches, en particulier aux commissures. Un matin, l’un de ses yeux, gonflé, refuse de s’ouvrir. Un ami ophtalmo lui confirmera que le mascara en est la cause.
Un mois plus tard, le diagnostic tombe (alors qu’Anna se jette sur ses produits chouchous) : son front et le côté gauche de son visage sont gravement désséchés (il semblerait qu’Anna dorme du côté gauche, empêchant plus encore l’oxygénation à cet endroit). Sa peau, elle, est brûlée par endroits (elle a perdu 5% de son hydratation) ; ses rides latérales sont plus profondes. La faute, notamment, aux polluants environnementaux qui se sont collés au make-up, entraînant un stress oxydatif et réduisant ainsi la production de collagène, qui donne à la peau sa rondeur.
Ses pores, eux, sont largement plus dilatés, signe d’un vieillissement cutané certain. En effet, « les personnes âgées ont naturellement des pores plus larges parce que, avec l'âge, l'élasticité diminue de sorte que les structures qui soutiennent la peau, et gardent les pores serrés, deviennent fainéantes », explique ainsi le Dr Williams, qui a suivi l’étude, avant de conclure que la peau d’Anna avait bel et bien vieilli de… dix ans !
Heureusement, il semble que l’expérience de quatre semaines n’ait pas irrémédiablement attaqué le visage de la journaliste qui devrait, a priori, recouvrer son élasticité d’antan. Pourtant, elle l’a juré, plus JAMAIS elle ne se couchera sans se démaquiller.
Selon une récente étude, sachez qu’un tiers des femmes se couchent au moins deux fois par semaine sans être passées par la case coton… Pourvu que l’expérience d’Anna change la donne.
Pour voir les photos de l'expérience, rendez-vous sur le compte-rendu de l'expérience sur le Mail Online.
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