Pourtant interdit depuis 1977, le Distilbène ne cesse de faire parler de lui. En effet, une étude épidémiologique dévoilée lundi montre les effets de ce médicament sur les petits-enfants des femmes traitées.
Les garçons seraient ainsi 40 à 50 fois plus exposés au risque de l’hypospadias, une malformation congénitale de l’urètre, détectée lors de l’examen pédiatrique, mais nécessitant une intervention chirurgicale lorsque l’enfant attient un an.
Selon Nicolas Kalfa, chirurgien pédiatre, la fréquence de cette malformation, de 0,2 % dans la population, grimperait jusqu’à 8,2 % chez les garçons issus de « grands-mères distilbène ».
Entre 1948 et 1976, le Distilbène était prescrit aux femmes enceintes afin de prévenir les fausses couches. On estime que, dans le monde, entre deux et huit millions d’entre elles auraient été traitées avec cette hormone de synthèse. En France, elles auraient été 200 000.
(Avec AFP)
Distilbène : la 3ème génération touchée
Les « enfants Distilbène » prennent la parole
Les médicaments génériques sont-ils dangereux ?
Médicaments sous surveillance : l'Afssaps met à jour sa liste
Le dossier de la rédaction sur les médicaments sous surveillance