Fin 2009, Xavier Darcos, alors ministre du Travail, lançait des mesures d'urgence pour développer la prévention des risques psychosociaux dans les entreprises de plus de 1.000 salariés suite aux risques « longtemps sous-estimés » qui ont mené à des cas de suicides chez France-Telecom. « On a longtemps considéré que les maladies et risques professionnels étaient inéluctables. C'est parce que je refuse ce fatalisme que je veux redonner au travail ses lettres de noblesse et faire en sorte qu'il soit un lieu où puissent s'épanouir les talents de chacun d'entre nous » expliquait le ministre.
Ce plan d'action avait pour objectif l'ouverture de négociations sur le stress, la mise en place d'une politique d'information dans les PME et TPE, la création d'une structure auprès de la direction générale du travail pour signaler les cas les plus sensibles.
Toutes ces mesures se sont traduites par la signature, entre le 1er décembre 2009 et le 30 octobre 2010, de 234 accords et de 250 plans d'action déclarés par les entreprises.
L'analyse de ces accords présentée aujourd'hui par le nouveau ministre du Travail, Xavier Bertrand, montre que beaucoup d'entreprises n'ont toujours pas trouvé de solutions ni appliqué de plan de prévention contre le stress au travail. Elles « se donnent le temps de comprendre le problème du stress au travail et d'en identifier les causes », note l'étude.
Xavier Bertrand envisage de commencer le suivi de certains facteurs de risques psychosociaux, comme l'intensité et le temps de travail, le manque d'autonomie, la qualité des rapports sociaux, l'insécurité et la précarité de la situation de travail, dès la prochaine enquête sur les conditions de travail prévue pour 2012.
Les rapports sont en ligne sur le site Travailler mieux
(Source : La Tribune)
Marlène Andrezo
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