Après avoir sévèrement critiqué les failles du système de pharmacovigilance dans un premier rapport, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) propose une refonte de ce système. Dans son second rapport, l'Igas avance 21 recommandations dont la simplification de la notification des effets indésirables, un meilleur contrôle des laboratoires, la suppression des visiteurs médicaux et le traitement de l'information sur les médicaments par un organisme public. L'Igas préconise également que l'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps) produise une expertise interne des médicaments avec des professionnels sans lien avec les laboratoires privés.
Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, a dévoilé au Monde les mesures qu'il présentera demain. Entre autres, il prévoit que l'Afssaps devienne l'Agence nationale de sécurité du médicament, les acteurs de la santé devront déclarer publiquement leurs intérêts avec les laboratoires pour éviter tout conflit, et un comité opérationnel des produits de santé en lien avec le ministère de la Santé sera créé.
Un projet de loi sera présenté début août et le Parlement l'examinera à l'automne.
Lire le second rapport de l’Igas
(Source : lepoint.fr)
Géraldine Bachmann
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