Gilead, laboratoire pharmaceutique américain, a donné son accord hier aux producteurs de génériques pour qu’ils copient ses antirétroviraux les plus récents, qui resteront protégés par des brevets. En échange, les producteurs de génériques devront vendre les copies des médicaments uniquement dans les pays pauvres et le laboratoire Gilead touchera de 3 à 5 % des redevances, sauf sur les formes pédiatriques qui sont exemptes de droits.
L’accord de licence a été signé avec le « Medicine Patent Pool », une communauté de brevets médicaux créée en 2010 par l’organisation internationale Unitaid. Son objectif est de faciliter l’accès aux soins contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les pays les plus pauvres. Ses fonds proviennent notamment d'une taxe sur les billets d'avion levée dans une quinzaine de pays. « Pour la première fois, les malades des pays en développement auront accès aux mêmes médicaments que les malades vivant dans les pays riches », sans avoir à attendre l'expiration des brevets, a souligné dans un communiqué Philippe Douste-Blazy, directeur exécutif de Unitaid.
Il s’est également félicité de ce « premier pas important » et a souhaité que d'autres laboratoires pharmaceutiques « mettent leur propriété intellectuelle au service de la santé publique mondiale ». Le pool est actuellement en négociation avec six autres entreprises.
(Source : AFP)
Charlotte Charbonnier
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