Il n’y aurait eu que 5 demandes d’insémination post-mortem en 30 ans en France. Pourtant, la question a été très médiatisée ces derniers temps, après la demande de Fabienne Justel, 39 ans, de pouvoir récupérer le sperme de son mari décédé. Une demande qui a été rejetée par le Parquet. Contrairement à d’autres pays comme l’Espagne ou la Belgique, la France n’autorise pas une femme à bénéficier d’un transfert d’embryons après le décès de son mari.
La question de l’insémination post-mortem trouvera peut-être sa résolution lors de la révision des lois bioéthiques qui doit avoir lieu avant la fin 2010. Dans son rapport rendu le 20 janvier dernier, la mission parlementaire dirigée par Jean Léonetti préconise de rendre possible le transfert d’embryons avec certaines restrictions : « Cette disposition s’adresse aux couples en cours de fécondation in vitro, qui ont déjà obtenu des embryons et dont le projet a été stoppé par le décès brutal du conjoint » déclare J.Léonetti dans un entretien au Parisien. Pas question donc de procéder à une fécondation post-mortem, congeler le sperme d’un malade ne suffira pas pour pouvoir enfanter ensuite.
Appelée à demeurer exceptionnelle, l’insémination post-mortem pourrait être autorisée par l’Agence de Biomédecine après un délai de 3 à 6 mois de veuvage et jusqu’à 18 mois ou 2 ans après le décès du conjoint, ce pour « permettre éventuellement une deuxième tentative ».
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