David Whipple a récemment été invité dans une émission de télévision américaine pour montrer son hamburger aux téléspectateurs. Il n’est pourtant pas cuisinier : l’homme a simplement en sa possession un hamburger McDonald’s acheté en 1999. Loin d’être un tas de moisi à peine identifiable, le burger a sensiblement la même allure qu’à son achat, il y a 14 ans. Pas de moisi, pas d’odeur étrange, le pain et le steak semblent normaux : seul le cornichon s’est désintégré. Si David Whipple garde ce burger depuis si longtemps, c’est parce qu’il voulait, en 1999, montrer à ses amis son processus de décomposition pendant un mois.
L’habitant de l’Utah a ensuite laissé sans faire attention son burger dans la poche d’un manteau en oubliant de le jeter. Il le retrouve deux ans plus tard, toujours intact. Il décide alors de continuer son expérience, choqué de voir que le burger ne vieillit pas. « Je n’ai pas fait exprès [de le garder si longtemps] » explique-t-il aux caméras de The Doctors. Aujourd’hui, il garde son vieil hamburger pour montrer à ses enfants les effets de la malbouffe.
Le burger de David Whipple n’est pas le seul à se conserver si longtemps. Karen Hanrahan, nutritionniste et mère de famille, conserve le sien depuis 1996. Comme celui de David Whipple, il n’a pas bougé d’un iota. Il a simplement développé une odeur étrange et s’est un peu tassé. Sally Davies, une photographe new-yorkaise intriguée par l’histoire du burger de 18 ans de Karen Hanrahan, a photographié quotidiennement un menu happy meal pendant six mois. Il est également resté intact, et aurait simplement durci.
Un amateur de junk food, J.Kenji Lopez-Alt, a, lui, voulu essayer l’expérience avec un hamburger maison. Il a comparé son hamburger avec celui d’un fast-food, et les deux sandwiches n’ont pas vieilli. Il avance que la petite surface du hamburger explique que le produit se déshydrate, n’ayant pas le temps de pourrir.
Victoria Houssay
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