Vessies de poisson, poudre de cochenilles et poils de rongeur. Non, il ne s'agit pas de la potion magique d'une horrible sorcière, mais d'ingrédients insidieusement dissimulés dans des aliments que nous mangeons quotidiennement. C'est ce que révèle un article du blog « Word of Mouth », hébergé sur le site du quotidien britannique The Guardian. L'auteur y a répertorié dix des substances cachées dans nos aliments et que les industries agro-alimentaires se sont bien gardées de nous révéler. Car, si ces ingrédients sont bien présents dans nos aliments, ils le sont sous forme d'additifs. Le premier d'entre eux est l'arsenic. Sa présence, dans les boissons alcoolisées, comme la bière ou le vin, est due aux méthodes de filtrage qui aide à rendre les boissons plus claires. Pourtant, des chercheurs allemands ont récemment décelé dans de la bière des doses d'arsenic deux fois supérieures à celles autorisées dans l'eau potable.
Parmi les substances que l'on retrouve également dans nos aliments, se trouvent en grande majorité des… cheveux humains. En réalité, on décèle surtout dans nos aliments l'acide aminé contenu dans nos cheveux, la L-cystéine (E920) qui est employé comme additif. Il est utilisé notamment dans le pain industriel, mais aussi dans les plats préparés à base de canard et de poulet comme les nuggets de fast food par exemple. Auparavant, on trouvait également de l'antigel dans nos boissons gazeuses, sous l'appellation « propylène glycol », avant que l'Union européenne n'interdise son utilisation comme additif.
Outre les vessies de poisson, dont la substance gélatineuse est utilisée dans le brassage de la Guinness, le goudron de houille dans les macaronis au fromage et l'huile de silicone (qu'on utilise généralement pour les implants mammaires) dans les nuggets, la palme des ingrédients surprenants revient sûrement aux sécrétions des glandes sexuelles de castor trouvées sous forme d'additif aux États-Unis dans les glaces et souvent appelé… « arôme naturel ».
La liste des ingrédients douteux présents dans nos aliments ne s'arrête malheureusement pas là. Si l'envie vous prend, la prochaine fois que vous vous rendrez au Starbucks, de commander un frappuccino, rappelez-vous que sa couleur rouge est due au colorant E120, obtenu à partir de poudre de cochenille (un insecte parasite). Quant au chocolat, à la cannelle ou encore au beurre d'arachide, ils contiennent une certaine quantité de poils de rongeur. La FDA (Agence américaine des produits alimentaires et sanitaires) cependant, n'autorise « que » 22 poils pour 100 g de cannelle, cinq pour le beurre d'arachide. Pour 100 g de chocolat en revanche, la présence d'un seul poil de rongeur est autorisée. De quoi tout de même nous faire passer à jamais nos fringales nocturnes.
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