Quand on vous dit méduse, vous pensez soit à un souvenir humiliant de pipi sur une brûlure, soit à des chaussures estivales en plastique transparent ? Peut-être penserez-vous bientôt à un plat appétissant. Pour lutter contre la surpêche et limiter leur prolifération, l'ONU a en effet préconisé, jeudi dernier, de développer des produits alimentaires à base de méduse. Si toutes ne sont pas comestibles, certaines étant dangereuses, d’autres sont déjà consommées en Asie.
Certaines espèces, dont la texture est trop gélatineuse, ne peuvent pas être capturées et conditionnées. En revanche, d’autres espèces peuvent être cuisinées. Ainsi, en Asie, elles sont d’abord séchées avant d’être coupées en fines lamelles. Elles entrent dans la composition de potages, où elles ont une consistance similaire à celle des champignons noirs. Fabrice Lombard, maître de conférence au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer, explique à BFM TV que certaines espèces ont la chair très ferme, ce qui donne la possibilité d’en faire des steaks. Fabrice Lombard, qui a déjà mangé de la méduse, explique qu’elles possèdent un « arrière-goût vinaigré ».
Riches en protéines et en glucides, elles seraient également intéressantes d’un point de vue nutritif. Pourquoi alors sont-elles boudées par les Français ? « Ce n’est pas dans notre culture européenne de consommer des méduses, car nous avons une culture du goût. Or, la méduse n’est pas ce qu’il y a de plus excitant comme plat. En revanche, les Japonais et les Chinois, qui ont davantage une culture des textures, en consomment déjà énormément », analyse Fabrice Lombard. Alors, tenté par un carpaccio de méduse ? Du pâté de méduse ? De la méduse au barbecue ? Ou peut-être par une religieuse salée fourrée à la chair de méduse ?
Victoria Houssay
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