Le Parlement a adopté ce mardi 11 juin une nouvelle mesure, à appliquer d’ici 2015, pour renforcer les règlementations sur la composition des aliments destinés aux bébés comme les petits pots de fruits ou de légumes et autres préparations à base de céréales pour nourrisson et lait pour bébé. La législation limite les vitamines et minéraux ajoutés aux plats. Le taux de pesticides sera également revu à la baisse.
Une mesure salutaire pour Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste : « Nous nous félicitons de l’introduction du principe de précaution dans ce texte et rappelons que les enfants, qui ont un métabolisme beaucoup plus fragile que le nôtre, doivent être préservés de toutes ces substances toxiques présentes dans l’alimentation », a-t-elle affirmé à l'AFP. Le lait maternel est également visé : les bouteilles de « laits de suite » pour bébés de 6 à 12 mois ne pourront plus afficher de photos de bébés pouvant idéaliser l’usage du produit, afin de ne pas décourager l’allaitement maternel.
Ce renforcement des règles ne concerne pas seulement les produits pour bébés, mais aussi ceux destinés aux personnes souffrant de certaines pathologies. Ces « groupes de population vulnérables » sont les personnes hospitalisées, souffrant d’une longue maladie ou suivies médicalement pour leur obésité, d’après Tonio Borg, commissaire européen chargé de la santé. Les produits dits « diététiques » sont eux aussi visés par le Parlement afin d’éviter « les abus notoires en matière d’étiquetage de ces aliments, qui usent et abusent parfois de l’argument santé sans être réellement, pour autant, des aliments spécifiques », souligne, Frédérique Ries, rapporteur du texte au Parlement.
En ligne de mire, les barres énergétiques, substituts de repas et boissons pour sportifs qui se targuent d’être « diététiques ». Un concept qui sera aboli par le texte, d’après Tonio Borg. Ces produits ne pourront plus afficher sur leur emballage de prétendus effets sur la santé.
Victoria Houssay
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