Le gouvernement norvégien a officiellement reconnu que son saumon d’élevage comportait de gros risques pour la santé des enfants, des adolescents et des femmes enceintes.
C’est suite à la publication d’une enquête dans le journal VG, qui avait lancé une alerte pour avertir les consommateurs, que le gouvernement a été contraint de faire son mea culpa.
En effet, le saumon d’élevage contiendrait des produits toxiques, et notamment des métaux lourds. Le docteur Anne-Lise Bjorke Monsen du laboratoire de biochimie clinique de Bergen, expliquait au journal VG que « les polluants retrouvés dans le saumon d'élevage ont une mauvaise influence sur le développement du cerveau, et sont associés à l'autisme, à l'hyperactivité et à la baisse de QI ». Et d'ajouter : « On sait aussi qu’ils [les polluants] peuvent avoir un effet négatif sur les défenses immunitaires, le système hormonal et le métabolisme. Ils se transmettent aussi par allaitement. Si l’on a besoin d’oméga-3 provenant du poisson, le maquereau et le hareng sont très bien ».
Les enfants, les adolescents et les femmes enceintes sont donc invités à réduire, voire à proscrire ce poisson gras de leur alimentation, alors qu'il était jusqu'à présent considéré comme bénéfique pour l'organisme.
Cette révélation ne présage rien de bon pour l’économie norvégienne. En effet, la Norvège est à l'origine de 60% de la production mondiale en saumon, soit environ 29 milliards de dollars de recette par an pour le pays scandinave.
En France, 80% du saumon consommé vient de Norvège. Notre consommation annuelle en saumon importé de Norvège s'élève à 2,3 kg par personne. La Russie quant à elle, a mis fin en 2006 à son importation de saumons norvégiens, par mesure de précaution, car cela fait plusieurs années que des soupçons pèsent sur le saumon d’élevage.
Elodie Cohen Solal
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