Pour la première fois l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se prononce sur le scandale PIP. L’OMS recommande aux femmes qui portent des prothèses mammaires PIP à travers le monde de consulter leur médecin ou chirurgien si elles suspectent une rupture, éprouvent une douleur ou inflammation ou bien pour « tout autre souci ».
Dans le monde, ce sont 300 000 femmes qui sont potentiellement concernées. La société PIP basée dans le Var exportait 84% de sa production, principalement en Europe (Angleterre, Espagne) et en Amérique latine, et produisait en moyenne 100 000 prothèses par an.
Actuellement, 28 pays ont recommandé aux femmes porteuses de prothèses PIP de se faire suivre médicalement et de contrôler l’état de leurs prothèses par une échographie. Du côté de l’OMS, l’avis reste circonspect, « des informations supplémentaires sont nécessaires sur les risques associés à ces implants et sur la comparaison avec les autres implants disponibles sur le marché, sur la distribution, l'utilisation et la surveillance ».
Ces prothèses mammaires fabriquées avec un gel non-conforme par la société française Poly Implant Prothèses, présentent un taux de rupture plus élevé, supérieur de 5% par rapport à la moyenne, et peuvent provoquer des irritations graves pour les tissus. Même si à ce jour, aucun lien n’a pu être établi entre les 20 cas de cancer détectés en France, le gouvernement français a recommandé à toutes les femmes de se faire retirer ces implants défectueux.
Jean-Claude Mas, le fondateur de PIP, a avoué lors de sa garde à vue en 2010, avoir produit un gel de silicone « maison » à base de produits industriels non conformes, tout en niant la toxicité de ce gel.
Crédit photo : AFP
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