C'est la première fois qu'on administre ce médicament à l'homme. Un essai concernant un nouveau traitement anticancer, associant un anticorps à une particule radioactive, vient d'être testé à Lyon, en partenariat avec le Japon, par le centre de référence Léon Bérard, sur des patients atteints d'une forme rare de sarcome. Ces tumeurs touchent entre 100 et 150 patients par an en France.
Le principe du traitement est celui d'une « radiothérapie localisée ». La protéine, administrée par injection, couplée à une particule radioactive pour l'activer, est censée se fixer dans la tumeur et la détruire. Le seul traitement curatif existant actuellement pour ce cancer est la chirurgie. Des tests menés sur des animaux à l'université de Tokyo ont montré que « l'anticorps tout seul ne marche pas. Mais quand on le charge avec une particule radioactive, la tumeur disparaît », a détaillé le professeur Jean-Yves Blay, oncologue au Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard et président de l’European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC).
Outre son impact sur les pathologies rares, l’intérêt de cet essai est, en cas de succès, son possible élargissement à d'autres formes de cancers plus répandues. « On s'occupe des tumeurs rares, pas seulement par curiosité scientifique : ce sont de très bon modèles pour l'étude des tumeurs fréquentes », a d’ailleurs expliqué le professeur Blay. En effet, d’autres cancers comme celui du colon, du col de l'utérus ou de l'œsophage, expriment, eux aussi, cette protéine.
Le traitement doit encore être administré à une vingtaine de patients à travers la France, au Centre Léon-Bérard mais aussi à Villejuif et à Bordeaux. Les premiers résultats sont attendus pour la fin de l’année.
(Avec lefigaro.fr)
Crédit photo : Pixland
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