La testostérone était déjà connue pour son rôle dans les comportements violents mais une étude britannique réalisée par des chercheurs de l'University College de Londres a mis en évidence son incidence dans les attitudes égocentriques. Les scientifiques ont effectué leurs recherches sur 34 femmes qui, réparties en paires, ont dû collaborer à deux reprises pour apporter une réponse commune à un problème donné. La première fois, la paire avait reçu une dose de testostérone, la seconde fois un simple placebo.
Il s’est avéré que la coopération entre les femmes « était nettement réduite » quand la testostérone avait été administrée à la paire interrogée, comme l’indique un communiqué diffusé mercredi. Pour le Dr Wright, en charge de l’étude, la testostérone « peut nous faire ignorer le point de vue des autres ». Il en conclut que cette hormone « affecte nos décisions en nous rendant plus égocentrique ». L’hormone ocytocine, favorise, elle, la coopération.
Le Dr Wright a néanmoins pris soin de souligner qu’en matière d’intelligence collective, « trop de coopération » pourrait empêcher de trouver la solution à un problème. « Lorsqu'une décision de groupe doit être prise, il faut faire la part entre coopération et intérêt personnel », explique-t-il.
Consulter le communiqué « Testosterone disrupts human collaboration by increasing egocentric choices » (en anglais)
Élodie Vergelati
(Sources : AFP, santelog.com)
Crédit photo : Stockbyte
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