C'est une annonce du professeur Dominique Maraninchi, directeur de l’Agence française des produits de santé (Afssaps) : une étude épidémiologique va être lancée sur les porteuses de prothèses mammaires PIP volontaires. Une enquête rendue nécessaire par les résultats de plus en plus inquiétants des investigations de l’Afssaps.
En effet, hier, à l’issue du Comité de suivi des porteuses d'implants mammaires PIP qui se tenait au ministère de la Santé, le Pr. Maraninchi indiquait que « 55% des cas de ruptures constatées sur les 1.379 déclarées à l'Afssaps sont survenues dans les cinq années suivant la pose des prothèses PIP. Ce sont des ruptures extraordinairement précoces. Cela conforte notre recommandation d'explanter (de retirer les prothèses, ndlr.) », a ajouté le cancérologue.
Au 31 janvier dernier, 1 379 ruptures ayant entraîné une explantation avaient donc été déclarées à l'Afssaps, soit 236 de plus que le mois précédent. Quant aux 875 réactions inflammatoires recensées, 73 % n’étaient pas accompagnées de ruptures. Des inflammations qui peuvent s’expliquer par « une membrane de mauvaise qualité » de la prothèse PIP, « un gel corrosif qui abîme la membrane » ou encore « une perspiration (suintement) du gel à travers la membrane », a encore relevé le directeur de l’Afssaps.
Crédit photo : AFP
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