Longtemps associée, à tort, à la fête et à la réussite sociale, la cocaïne commence à voir son image se ternir. Et pour cause, comme le rappelle l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies pour battre en brèche les idées reçues, il s’agit d’une drogue dangereuse à laquelle on peut devenir « accro » et qui peut tuer.
« La cocaïne bénéficie d'une représentation plutôt positive mais certains signes laissent penser que celle-ci pourrait évoluer », se félicite l’Observatoire. Ainsi, près de 9 Français sur 10 la jugeraient désormais dangereuse dès son expérimentation, un chiffre en progression, selon le rapport « Cocaïne, données essentielles ». Pourtant, la cocaïne reste la deuxième drogue la plus consommée en France après le cannabis. Et bien qu’elle séduise dix fois moins de personnes que ce dernier, son expérimentation et son usage seraient en « augmentation significative », selon l'OFDT. En 2010, 3,8% des 18-64 ans avaient expérimenté la cocaïne, contre 0,8% en 1992. Entre 2000 et 2010, le nombre d'usagers a triplé, soit 400 000 personnes supplémentaires.
Face a cette augmentation constante, l’observatoire tient donc à rappeler que « la consommation de cocaïne et de crack, qu'elle soit ponctuelle ou chronique, peut avoir un impact sur la santé physique et psychique des usagers ». Les conséquences au plan physique peuvent être essentiellement d'ordre cardiaque (élévation de la pression artérielle, vasoconstriction des artères coronaires), neurologique (accident vasculaire cérébral, convulsions), pulmonaire, ORL (lésions de la cloison nasale) ou infectieux (risques liés au partage des pailles). Par ailleurs, les pathologies mentales (dépression, tentatives de suicide, troubles anxieux) sont plus fréquentes chez les usagers de cocaïne que dans le reste de la population. Pire, la consommation de cocaïne peut être mortelle. Elle serait responsable d’au moins 30 décès par an, à la suite d’overdose.
Crédit photo : Ingram Publishing
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