La nouvelle a fait l'effet d’une bombe dans le milieu médical. La Haute Autorité de Santé (HAS) a estimé, dans un rapport publié mercredi, que le dépistage systématique du cancer de la prostate en plus d’être inutile, pouvait s'avérer dangereux, même pour les hommes avec des facteurs de risque. Selon elle il n'y a « pas d'études démontrant l'efficacité du dépistage en termes de diminution de la mortalité dans une population d'hommes considérés comme plus à risque ». Deux examens sont généralement pratiqués pour ce dépistage : un toucher rectal et une prise de sang pour établir le dosage de PSA, protéine sécrétée par cette glande. C'est cette prise de sang qui est dans le viseur des autorités sanitaires. Elle pourrait entraîner des pertes de sang, un surtraitement et des infections lors des biopsies de confirmation du diagnostic.
Interrogé sur Europe 1 mercredi, François Desgrandschamps, urologue à l'hôpital Saint-Louis à Paris, reconnaît que ce dépistage présente un risque élevé d'effets secondaires non négligeables. La HAS recommande donc de ne pas mettre en place ce dépistage au moyen d’un test sanguin. Elle « insiste sur l'importance de l'information » à apporter aux hommes, « afin que chaque homme puisse choisir de se faire dépister ou non en connaissance de cause ».
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(Source : lemonde.fr)
Crédit photo : liquidlibrary
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