C'est une enquête du Nouvel Observateur parue en novembre qui avait tiré la sonnette d’alarme. Celle-ci dénonçait l’utilisation d’un gaz classé cancérigène pour stériliser les tétines utilisées dans les maternités. Après avoir demandé le retrait des produits, le gouvernement avait dans la foulée ordonné une enquête. Et les conclusions de cette dernière, qui viennent d’être rendues, sont plutôt rassurantes. Désormais interdite pour les biberons destinés aux nourrissons nés à terme, l’utilisation de l'oxyde d'éthylène reste autorisée pour les prématurés en raison de son efficacité inégalée pour détruire les micro-organismes auxquels ils sont particulièrement vulnérables.
Dans un communiqué diffusé ce weekend, le ministère de la Santé, l'Agence française du médicament (Afssaps) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire expliquaient que la santé des prématurés et des nourrissons gravement malades exigeait des ustensiles (biberons, pipettes pour administrer les médicaments…) répondant à des critères microbiologiques stricts. Or, « selon les contacts établis avec les différents industriels, il apparaît que les processus autres que la stérilisation à l'oxyde d'éthylène ne peuvent, à ce jour, permettre d'atteindre ces critères microbiologiques ».
Par ailleurs, selon la Direction Générale de la Santé (DGS), l'exposition des nourrissons à l’oxyde d’éthylène serait minime, avec des résidus d’oxyde d’éthylène indétectables dans tous les objets prélevés en établissements de soins.
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