C’est une première en France. Selon une information de l’Assistance Publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), un enfant serait né le 4 mars dernier après congélation ultra-rapide d’un ovule, dite « vitrification de l’ovocyte ». Si la méthode est utilisée depuis une dizaine d’années déjà en Espagne et en Belgique, elle n’est autorisée en France que depuis juillet 2011 et la révision de la loi de bioéthique. La précédente version de la législature assimilait en effet la vitrification d’ovocyte, à l’instar de toute action sur les gamètes, à la recherche sur l’embryon humain, interdite, sauf dérogation.
Réclamée de longue date par les professionnels du secteur, cette congélation ultra-rapide est toutefois beaucoup plus efficace que la méthode de congélation lente utilisée auparavant. « Avec la congélation lente, on obtenait seulement un ovule fécondable sur dix après décongélation », explique ainsi dans les colonnes du Figaro, le professeur Jean-Philippe Wolf, de l’hôpital Cochin (Paris). Sans risque, cette technique est par ailleurs généralement utilisée pour préserver la fertilité des patientes jeunes s’apprêtant à subir un traitement susceptible d’altérer leurs ovules (dans le cas de cancers du sein, notamment). Elle leur permet ainsi de conserver des gamètes sains pour devenir mère après leur guérison.
Né naturellement mais prématurément à 36 semaines à l’hôpital Robert Debré, l’enfant, âgé de sept semaines et demie aujourd’hui, se porte parfaitement bien. Ce petit garçon pesait 2,980 kilos à la naissance pour 48 centimètres.
Crédit photo : Photodisc
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