Plusieurs études avaient déjà démontré que les progestatifs de synthèse, donnés dans le cadre d'un traitement hormonal substitutif au moment de la ménopause, augmentaient le risque de cancer du sein chez les femmes. Aujourd’hui, une nouvelle enquête menée par l’équipe du Pr Christopher Li, à Seattle (Etats-Unis) s’est penchée sur les conséquences de ces progestatifs lorsqu’ils sont administrés comme contraceptifs chez les femmes plus jeunes.
Ainsi, cette étude, publiée récemment dans la revue Cancer Research, révèle que l'acétate médroxyprogestérone dépôt (progestatif également mis en cause dans le traitement de la ménopause) augmenterait le risque de cancer du sein de 2,2 chez les femmes âgées de 20 à 44 ans, ce que le Dr Marc Espié, responsable du Centre des maladies du sein de l'hôpital Saint-Louis, à Paris considère malgré tout comme un « un risque très faible ». Ce produit est indiqué pour la contraception lorsque la pilule n’est pas tolérée par exemple, ainsi que pour calmer les douleurs mammaires, en cas de règles trop abondantes ou encore d'endométriose (maladie de l'utérus).
D’après une autre étude menée par Françoise Clavel-Chapelon, épidémiologiste à l'Inserm, les femmes ayant utilisé pour la première fois ce traitement entre 40 ans et la survenue de leur ménopause, le prolongeant pendant 4 ans, auraient un risque accru de 44 % de développer un cancer du sein.
En outre, les progestatifs de synthèse exercent un effet promoteur et non d'initiateur sur les cellules précancéreuses, ce qui veut dire qu'ils ne créent pas de cellules cancéreuses mais aident celles qui existent déjà à se multiplier.
Alexandra Gil
Source : Lefigaro.fr
Crédit photo : AFP
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