L'ANSM, le nouveau gendarme du médicament, qui remplace l'Afssaps depuis le 30 avril, interdit désormais les préparations magistrales à visée amaigrissante qui, de fait, ne font pas l’objet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) contrairement aux médicaments. Ces potions ne sont donc pas testées scientifiquement sur leur efficacité et leur sécurité d’emploi. Des raisons largement suffisantes, selon l'ANSM, pour les bannir des armoires à pharmacie. Dans cette interdiction, 3 plantes et 26 substances actives sont visées dont des produits comme le clenbutérol (anabolisant à usage vétérinaire), des benzodiazépines (utilisés pour les troubles de la déglutition) ou l’orlistat, un antidiabétique qui aide à diminuer l’absorption de graisses.
Depuis la loi du 29 décembre 2011, ces préparations magistrales sont autorisées uniquement si le médicament adéquat fait défaut. Or la composition des médicaments à visée amaigrissante comporte certaines plantes et substances actives qui viennent d’être interdites. C’est le cas du controversé Alli, la pilule du groupe pharmaceutique GSK, en vente libre depuis mai 2009, qui fait l’objet d’un suivi de pharmacovigilance. Malgré quelques cas graves d’atteintes hépatiques et une efficacité jugée modeste, l’Agence européenne du médicament a décrété que le rapport bénéfices/risques restait favorable à la commercialisation en vente libre d’Alli.
Si l’ANSM a interdit ces produits en France, ils sont cependant toujours vendus sur Internet, où les autoritaires sanitaires ne peuvent intervenir.
Laure Gamaury
(Source : lemonde.fr)
Crédit photo : Comstock
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