Déjà accusé de provoquer des troubles du comportement chez les jeunes filles exposées, ou de développer l’asthme des nourrissons, le Bisphénol A est, une nouvelle fois, pointé du doigt. En effet, selon une étude américaine récemment publiée dans la revue « Proceedings of the National Academy of Sciences », l'exposition à cette substance chimique de synthèse favoriserait la survenue de cancers du sein chez le singe. En effet, chez les primates exposés in utero, le développement de la glande mammaire était plus avancé dès la naissance.
Chez les rongeurs également, on peut observer le même phénomène, à la différence que dans le cas de souris et de rats, les changements de morphologie de la glande mammaire s'accroissent avec l'âge. Ainsi, avec le temps, les différences avec les animaux n'ayant pas été exposés deviennent de plus en plus marquées et favorisent, plus tard le développement de lésions précancéreuses et cancéreuses.
Des résultats qui inquiètent chercheurs et scientifiques. Et pour cause, comme le précise Ana Soto, co-auteure de l’étude américaine, « l'exposition in utero au Bisphénol A produisant des effets identiques sur la glande mammaire à court terme chez les rongeurs et les primates, il est probable que les effets à long terme soient eux aussi analogues. Pire, il n'y a nulle raison qu'ils épargnent l'espèce humaine ».
En France, un projet de loi déposé en 2011, prévoit l'interdiction de cette substance dès 2013 dans les contenants alimentaires destinés aux les enfants, avant une disparition totale en 2014.
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