Le Parlement italien a adopté la loi hier : les mineures n'ont plus le droit de recourir aux prothèses mammaires avant leur majorité. Les seules exceptions sont acceptées en cas de malformations graves. Ce projet de loi, déjà proposé en 2010, n’avait à l’époque pas abouti. Le Sénat avait préféré augmenter les amendes en 2011. Cette décision a été renforcée par le scandale des prothèses françaises PIP (Poly Implant Prothèse), réalisées avec un gel de silicone non homologué, qui endommage les tissus.
Plusieurs responsables politiques se sont félicités de cette nouvelle législation, notamment le parti de Silvio Berlusconi par la voix du député Lucio Barani : « L'objectif est d'éviter des erreurs de jeunesse qui pourraient avoir des conséquences sur la vie sociale et sexuelle des patientes ». S’ils ne respectent pas cette nouvelle loi, les chirurgiens plasticiens risquent de payer 20 000 euros d’amende et d’être suspendus pendant 3 mois.
Le marché de la chirurgie esthétique est florissant en Italie : 85 000 prothèses mammaires sont implantées chaque année alors qu’en France leur nombre avoisine les 60 000. La nouvelle loi prévoit également un inventaire des opérations esthétiques et des implants mammaires, une avancée importante dans l’estimation des personnes porteuses de prothèses : à l’échelle mondiale, la Food and Drug Administration (FDA) ne peut qu’annoncer des estimations, entre 5 et 10 millions, en raison du manque de recensement dans ce domaine.
Laure Gamaury
Sources : AFP, slate.fr
Crédit photo : Stockbyte
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