Huit millions de personnes en France, soit un Français sur huit, bronzeraient grâce aux cabines à UV. Un chiffre que révèle une enquête de l’INSEE et qui inquiète les autorités sanitaires : « Le nombre de cancers de la peau double pratiquement tous les 10 ans », selon Jean Civatte et Jacques Bazex de l'Académie nationale de médecine dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Un danger bien réel donc que veut encadrer plus strictement la ministre de la Santé, Marisol Touraine : des lunettes gratuites à disposition, un affichage systématique dans les centres de beauté et sur les appareils des risques liés au bronzage artificiel, voire un durcissement de la législation pour les achats d’appareils UV par des particuliers sur Internet.
Aujourd’hui, on compte 15 500 « boîtes à soleil » en France, mais surtout les offres commerciales fleurissent pour attirer le client : « Les associations des professionnels du bronzage orchestrent une promotion commerciale agressive de leur activité, actuellement en pleine expansion, sans hésiter à contredire les données scientifiques les plus solides sur la dangerosité des rayons UV artificiels », révèlent Jean Civatte et Jacques Bazex. Des reproches récurrents que les professionnels sont en train d’intégrer : le Syndicat national des professionnels du bronzage en cabine veut s’engager sur la voie du « bronzage responsable ». Pour cela, il devrait mettre en place un label « Centre agréé » pour les établissements qui font de la prévention solaire et distribuent une brochure appelée « Diagnostic solaire ».
Laure Gamaury
(Source : liberation.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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