Selon le dernier bilan de l'Agence des produits de santé (ANSM – ex Afssaps), fin avril, près de 8 000 femmes ont bénéficié d’un retrait de prothèse mammaire PIP, ces implants au gel frelaté au cœur d’un scandale sanitaire mondial depuis la fin 2011.
Les informations transmises à l’ANSM font ainsi état de 7 868 retraits, dont 5 257 à titre préventif. « Un total de 48 cas d'adénocarcinomes mammaires (cancers) ont par ailleurs été déclarés à l'agence chez des femmes porteuses de PIP », soit trois cas de plus qu'à la fin mars, a précisé cet organisme. Ce chiffre ne remet cependant pas en cause l'avis de l’Institut national du cancer selon lequel il n’existe pas, selon les données disponibles, de sur-risque de ce type de cancer chez les porteuses d’implants PIP en comparaison à la population générale, pas plus qu’avec les porteuses d’autres types de prothèses.
Toutefois, les prothèses PIP présentent un taux de rupture et des réactions inflammatoires très supérieures à la moyenne. D’ailleurs, jusqu’à fin avril, 2 702 ruptures de prothèses ont été constatées chez 2 252 femmes, certaines ayant eu plusieurs ruptures, soit 475 de plus qu’à la fin mars. Au vu des ces événements indésirables et précoces, « l’explantation préventive reste recommandée », tient à rappeler l’ANSM. En France, 30 000 femmes seraient porteuses d’implants mammaires PIP, 400 000 à 500 000 dans le monde.
Mis en examen en début d’année pour blessures volontaires, Jean-Claude Mas, le fondateur de l’entreprise de confection d’implants Poly Implant Prothèse, a été écroué le 6 mars dernier, faute d’avoir payé une caution de 100 000 euros.
Crédit photo : AFP
Les victimes des prothèses PIP attaquent le ministère de la Santé
Prothèses mammaires PIP : les victimes manifestent à Paris
Prothèses mammaires : Edwige, premier décès d'une victime PIP
Les prothèses PIP remplies d'additifs pour carburant