Un grand nombre d’étudiants français choisissent d’aller faire leurs études de médecine en Belgique, pour éviter le concours de fin de première année des universités françaises. Cette année, le gouvernement belge a décidé de restreindre le nombre d’étudiants étrangers dans ses facultés de médecine et dentisterie. Seuls 30% des étudiants ne pouvant pas justifier d’au moins trois ans de résidence en Belgique seront autorisés à s’inscrire.
Entre 2005 et 2010, les « non-résidents » sont passés de 30 à 45% en première année de dentaire et de 17 à 26% en médecine. Ces étudiants sont en grande majorité des jeunes Français souhaitant effectuer leurs études dans leur langue maternelle, et attirés par l’absence de numerus clausus des universités belges.
Ainsi, les dossiers des étudiants étrangers seront tirés au sort lors de l’inscription pour arriver à un total de 30%. Un temps appliqués aux études de sage-femme, éducateur spécialisé et ergothérapie notamment, ces quotas avaient été annulés par la Cour constitutionnelle belge à la suite de plaintes d’étudiants sur la base de la liberté de circulation dans l’Union européenne. Ils ont néanmoins été maintenus en vétérinaire et kinésithérapie au nom de la sauvegarde de la santé publique.
Les autorités belges avancent en effet que la plupart des étudiants étrangers rentrant au pays après l’obtention de leur diplôme, la Belgique forme des professionnels de santé dont elle ne profite pas. Cet état de fait menace le pays, selon le gouvernement, de pénurie de médecins.
Viviane Clermont
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : iStockphoto
Offres de stage : une plateforme en ligne pour aider les étudiants
Opération Phénix : les diplômés « littéraires » séduisent les entreprises
Un rapport pour lutter contre le décrochage universitaire
Ces adultes qui reprennent le chemin de l'école