C'est un nouvel acte qui s’ouvre dans le scandale des implants mammaires PIP. Selon une information du Parisien, 500 nouvelles plaintes devraient être déposées ce jeudi au pôle santé du Parquet de Marseille.
« Depuis deux ans, nous recevons en moyenne 100 plaintes par mois. Plutôt que d’inonder les juges de nouveaux dossiers chaque semaine, nous avons convenu de procéder par regroupement pour ne pas alourdir leur travail », explique Maître Philippe Courtois. Ainsi, l’avocat est aujourd’hui en charge d’un dossier de 3 600 plaintes, sur plus de 5 000 déposées en France ces derniers mois.
En outre, Le Parisien révèle que l’affaire pourrait connaître un nouveau développement sur le plan civil. En effet, le tribunal de Toulon serait sur le point d’examiner un recours visant la société Tüv Rheinland, grâce à laquelle la société Poly Implant Protheses (PIP) a obtenu le label CE, nécessaire à la distribution en de ses prothèses en Europe. Et pour cause, pour Laurent Gaudon, avocat marseillais, les défaillances de l'organisme de contrôle sont importantes. « Depuis 1993, Tüv a délivré systématiquement, à chaque inspection annuelle, un certificat de conformité », révèle-t-il. Ni test des prothèses ni contrôle du fournisseur du gel des implants ni aucun autre contrôle inopiné n’aurait été effectué.
« Il n'entrait pas dans nos attributions de tester les prothèses », a quant à elle réagi la société Tüv Rheinland. Et d’ajouter : « rien ne garantit qu'une visite inopinée, non obligatoire, aurait permis de découvrir le pot aux roses ». En janvier dernier, l’organisme de contrôle affirmait avoir été trompé lors de ses visites, car PIP lui montrait un gel conforme.
Crédit photo : AFP/Archives
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