A l’origine, il y a l’appel d’offres de l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), une dépendance du ministère de la Santé. Le contrat de l’Office français de prévention du tabagisme (OFT) arrivant à son terme, l’Inpes s’est mis en quête d’un nouveau prestataire pour la ligne « Tabac Info Service ». Au terme de cet appel d’offres, c’est l’entreprise privée Direct Medica qui a été retenue pour remplacer la structure associative.
Une décision que cette dernière a, semble-t-il, du mal à digérer. Ainsi, selon l’OFT, Direct Medica « se vante ouvertement » sur son site de participer à la « vente optimisée » aux pharmacies. « Parmi ses références, quatre des cinq laboratoires qui fabriquent les substituts nicotiniques et les traitements à l'arrêt ! », s'insurgent encore les tabacologues, dénonçant un conflit d'intérêts avec l’industrie du médicament et redoutant un « nouveau scandale politico-sanitaire ».
Direct Medica a rapidement réagi à ces accusations, affirmant, par la voix de sa directrice générale Sophie Kerob, être « le leader français des centres d'appel dédiés à la santé ». Et d’ajouter : « notre société gère de multiples missions pour les hôpitaux, les mutuelles, les pouvoirs publics et les industriels de la santé ». L'Inpes a rappelé pour sa part que le nouveau prestataire du 39 89 avait « une grande expérience en matière de téléphonie santé puisqu'il supervise dix-sept lignes téléphoniques et pilote l'ensemble de la prévention et de l'aide à distance en santé ».
Autant d’arguments qui n’ont pas empêché l'OFT d’introduire un recours en référé devant le tribunal administratif de Montreuil contre cette décision, qui l'évince dès le 17 juillet. Il a toutefois été débouté.
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