5,3 millions sur les 57 millions de décès enregistrés à travers le monde chaque année seraient dus au manque d’activité physique, selon une étude publiée ce mercredi dans un numéro spécial de la revue médicale britannique The Lancet. Selon Harold V. Kohl (Université du Texas), qui a participé à l’enquête, « beaucoup reste à faire pour traiter le manque d’activité physique comme un vrai problème de santé publique ».
6 à 10% des diabètes de type 2, des maladies cardiovasculaires et des cancers du sein et du côlon serait liés au fait de pratiquer moins de 150 minutes d’activité modérée par semaine, minimum fixé par l’OMS. En 2008, 400 000 décès sur les 7,25 millions provoqués par les maladies cardiovasculaires auraient pu être évités. Une autre étude dirigée par le chercheur brésilien Pedro Hallal et réalisée sur 122 pays établit qu’un tiers des adultes et quatre adolescents sur cinq ne pratiquent pas assez d’activité physique. Leur risque de souffrir de ces maladies est augmenté de 20 à 30%.
Les adultes les plus inactifs sont maltais (71%), serbes (68%), et britanniques (63%). La Grèce et l’Estonie figurent parmi les pays les mieux placés, avec respectivement 16 et 17% d’inactifs. Le critère du genre rentre également en jeu dans la plupart des pays : selon Pedro Hallal, 34% des femmes ne pratiquent pas assez d’activité physique, contre 28% des hommes.
Grégory Heath (Université du Tennessee), qui a étudié les campagnes menées entre 2001 et 2011 pour inciter à la pratique du sport, estime que les moyens les plus efficaces de pousser à l’activité sont les campagnes de presse, les clubs de randonnée, la création de pistes cyclables et l’interdiction des voitures en centre-ville.
Viviane Clermont
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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