Alors qu’à 20 ans, un homme transmet 25 mutations génétiques spontanées, il en transmet 65 à l’âge de 40 ans, selon une étude publiée mercredi dans la revue scientifique britannique Nature. Ces mutations, qui sont l’une des principales sources de diversité génétique et donc moteur de notre évolution, peuvent parfois générer des maladies ou des malformations congénitales osseuses, cardiaques ou rénales.
Et si cette étude n’est pas la première à évoquer un lien entre la paternité tardive et l’augmentation de certaines maladies, celle-ci « rapproche tous les faits connus jusqu'à présent et les mesure de façon fiable », relève Stanislas Lyonnet, professeur de génétique à l'Université Paris Descartes et chercheur à l'Institut des maladies génétiques Imagine.
En effet, l’étude montre que sur les 60 mutations spontanées présentes en moyenne dans le génome d’un nouveau-né, environ 15 sont « transmises » par la mère et le reste par le père. « Nous avons été surpris de découvrir que l'âge du père était extrêmement important » précise Kari Stefansson, l’un des auteurs de l’étude. En effet, 97,1% des nouvelles mutations spontanées dues à l'âge dans un couple sont donc attribuables au père.
L’âge de la mère lui, n’influencerait pas sur les mutations spontanées, il joue en revanche un rôle dans le développement d’anomalies chromosomiques telles que les trisomies, et notamment la trisomie 21.
Source : letelegramme.com
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