Savoir si son enfant à naître est porteur du gène de la trisomie 21 sans avoir à passer par l’épreuve de l’amniocentèse sera désormais possible, si l’Agence nationale de sécurité du médicament et la Haute autorité de santé autorisent un test sanguin innovant, déjà homologué à Hong Kong et en Chine depuis plus d’un an et aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas depuis peu. A la place de la ponction invasive pour prélever du liquide amniotique, ces différents pays effectuent seulement une prise de sang. De plus, avec 1% de risque de fausse-couche, l’amniocentèse est souvent source d’anxiété pour les mamans qui y sont soumises.
Les chercheurs qui ont créé ce nouveau test diagnostique sanguin sont parvenus à isoler des fragments d’ADN du bébé dans le sang de la mère puis « un séquenceur très performant permet ensuite de quantifier l'ADN qui compose les chromosomes et, donc, de savoir si l'enfant possède deux ou trois chromosomes 21 », explique le Pr. Yves Ville, chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital Necker à Paris. Pour l’instant, 300 femmes ont bénéficié de ce nouveau procédé en France, mais seulement en qualité de testeuses. Le dépistage prénatal de la trisomie 21 concerne un nombre élevé de femmes ; 90% de celles qui présentent un risque élevé, souvent en raison de leur âge.
Laure Gamaury
Source : lexpress.fr
Crédit photo : Photodisc
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