Quelles sont les habitudes alimentaires des Français de 15 à 25 ans ? Quel est l’impact de ces dernières sur leur santé ? Une enquête Ipsos dont les résultats ont été rendus publics aujourd’hui s’est intéressée à la question et les conclusions sont quelque peu inquiétantes.
Premier enseignement : 61% des sondés avouent prendre au moins un repas devant un écran, qu’il s’agisse d’une télévision ou d’un ordinateur. Grignotage, repas sautés ou avalés à toute vitesse, faible budget consacré aux courses alimentaires sont également des pratiques très répandues chez les jeunes. Enfin, le sport n’est pas une priorité pour cette tranche d’âge qui compte pas moins de 9 millions de personnes en France. Pour preuve, malgré leur jeune âge, plus d’un sur trois (38%) affirment ne pratiquer aucune activité physique régulière. Une proportion d’ailleurs deux fois plus élevée dans les foyers les plus modestes que chez les plus aisés (44% contre 27%).
Problème, ces comportements favorisent l’obésité. « A cette période de la vie où on bascule vers l'autonomie, l'obésité s'installe d'autant plus sûrement qu'elle se développe lentement à l'insu de tous, parents, enfants, amis », analyse Hélène Roques, directrice de la société de conseil Doing Good Doing Well, qui a fait réaliser l’étude.
Ainsi, on estime aujourd’hui que 19% des jeunes adultes français de 15 à 25 ans seraient obèses ou en surpoids. C’est 12% plus qu’en 1995. Pourtant, trois concernés sur dix n’en ont pas conscience, s’estimant de corpulence moyenne, voire mince. Un phénomène d’autant plus problématique que, comme le souligne Hélène Roques, « le surpoids et l’obésité qui atteignent les jeunes nuisent à la santé et au développement personnel de façon souvent irréversible ».
Obésité infantile : le comportement alimentaire n'explique pas tout
Obésité : « Réduire une personne à son poids, c'est l'empêcher de trouver une solution »
L'indice de masse corporelle, un indicateur parfois trompeur