L'Association française d'urologie (AFU) a choisi cette année de se consacrer à la médecine sexuelle, afin d’apporter aux spécialistes une meilleure connaissance des effets secondaires des traitements et d’éviter ainsi aux patients un arrêt spontané, aux conséquences plus ou moins graves. Le Pr François Giuliano, l'auteur du rapport interrogé par le Point, explique : « La connaissance de la physiologie de la sexualité masculine et féminine a beaucoup progressé ces 15 dernières années. En tant que chirurgiens de l'appareil urinaire de l'homme et de la femme et spécialistes de l'appareil génital de l'homme, les urologues ont une légitimité certaine en termes d'expertise sur les structures anatomiques qui participent à la réponse sexuelle ».
Pour les spécialistes, il s’agira donc de distinguer les effets liés à la pathologie de ceux provenant du traitement en lui-même. En effet, certains médicaments peuvent altérer la libido, voire entraîner des troubles de l’éjaculation. Parmi les médicaments les plus connus, on trouve notamment les anti-hypertenseurs qui peuvent provoquer une impuissance chez certains hommes. Mais, on connaît aussi des effets indésirables côté antidépresseurs, neuroleptiques, anti-épileptiques, anti-parkinsoniens et antalgiques de niveau 3. Enfin, les traitements de l'hypertrophie bénigne de la prostate peuvent pour certains altérer la libido, provoquer des troubles de l’éjaculation, l’impuissance. Et plus les traitements sont combinés, plus les troubles de la sexualité augmentent. Il est donc essentiel pour les rapporteurs du texte de dialoguer avec le patient pour trouver la solution la plus adaptée à sa situation.
Crédit photo : Photodisc
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